C'est la forêt qui me fournit bois de construction, manches d'outil et combustible pour le feu, humus pour le jardin et les vanilliers, termitières pour élever les poussins...

Même s'ils ont échappé au feu dévastateur, ces arbres ne sont pas totalement épargnés par la bêtise humaine : la fourmi électrique malencontreusement importée sur le territoire y fait des ravages.

Les fourmis endémiques sont exterminées par la progression de leur minuscules ennemies ainsi que bien d'autres espèces (jusqu'aux geckos). Les feuilles des arbres infestés se couvrent de fumagine noire qui empêche la photosynthèse.

Le promeneur doit prendre toutes les précautions dans ses déplacements sous-bois pour ne pas subir la brûlure occasionnée par ces bestioles gonflées d'acide formique. La démangeaison dure très longtemps et les piqures sur les muqueuses ou la peau fine sont très douloureuses.

J'ai rencontré des gens totalement insensibles aux moustiks à force d'habitude mais personne qui se soit habitué aux fourmis électriques...

Il y a quelques fruits commestibles dans la forêt mais assez peu de vraiment succulents; les figues sauvages, les faux jamelons et les cerises bleues étant les plus connus.

Notous (gros pigeons endémiques), pigeons verts, rousettes (grosses chauves-souris frugivores) sont les convives les plus nombreux avec une kyrielle de petits oiseaux.

Pour les mammifères, cerfs et cochons importés et ensauvagés font quelques passages signalés par la gazette des sous-bois : le corbeau calédonien.

Damien Faugerolles

mél : cyberdam@mls.nc

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